Everyday Chemistry : L’album secret des Beatles
En 2009, James Richards publie un article qui aurait dû bouleverser notre monde s’il n’était pas passé inaperçu. Il y révèle qu’il existe en fait de nombreuses autres dimensions parallèles, dont les habitants ont déjà infiltré la nôtre.
Tout ça il le sait car, il s’est réveillé dans l’une d’elle, secouru par un voyageur transdimensionnel après avoir perdu connaissance dans le désert californien.
Grotesque, absurde, nous direz-vous. C’est ce que nous pensions aussi, sauf que James a ramené une preuve avec lui. Dans cet autre univers, les Beatles ne se sont jamais séparés et ont continué à produire de nouvelles musiques. Et notre aventurier a pu ramener un de leurs albums inédits avec lui : Everyday Chemistry, entièrement disponible ici.
Bon, à l’écoute de cet album, les plus assidus d’entre vous auront remarqué qu’il s’agit surtout d’un assemblage bon gré mal gré de morceaux tirés des carrières solos des différents Beatles, saupoudrés d’effet psychédéliques sauce 70’s.
Mais il en ressort quelques titres très sympathiques, dont Sick to Death, Jenn, Days Like These et l’histoire assez fascinante d’un univers où la musique s’écoute sur cassette audio et où le ketchup est violet. Et ça, nous on a envie d’y croire.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver tout le récit sur son site (en anglais) et traduit en français ci-dessous par nos soins (pour les LV1 espagnols).
Le texte qui suit est une traduction des récits de « James Richards », qui après avoir été emmené dans un univers parallèle où les Beatles ne se sont jamais séparés, a pris soin de nous rapporter comme preuve l’enregistrement de l’album Everyday Chemistry, inédit dans notre monde. L’auteur affirme la véracité de son récit, nous n’en sommes que le relai, libre à vous de vous faire votre propre opinion.
« Ce qui suit est un compte rendu de mes expériences récentes. En raison de la nature de ce qui s’est passé, je dois rester anonyme jusqu’à ce que je me sente en sécurité pour révéler mon vrai nom, mais pour l’instant vous pouvez me désigner sous le nom de James Richards.
Le 9 septembre 2009, j’ai vécu une expérience dont j’ai encore du mal à m’en remettre. Je suis entré en possession d’une cassette contenant un album des Beatles qui n’est jamais sorti. En fait, non seulement il n’est jamais sorti, mais il a été enregistré plusieurs années après leur séparation (et non, je ne parle pas de Klaatu).
C’est là que mon histoire devient un peu plus incroyable, et il est presque embarrassant d’essayer de vous expliquer l’incident, de peur que vous ne me considériez comme étant complètement fou. Je vous assure que je ne suis ni fou, ni drogué, et j’espère que l’enregistrement audio de cette cassette sera une preuve suffisante de la véracité de mon histoire.
J’habite à Livermore, en Californie, mais le 9 septembre, je rentrais de Turlock en voiture après avoir rendu visite à un ami pendant quelques jours. J’avais mon chien avec moi et n’avais rien de prévu pour la journée, j’ai donc décidé de faire un tour en voiture dans un endroit appelé Del Puerto Canyon, juste à l’ouest de Turlock. Il y a une route panoramique qui va jusqu’à Livermore. Je n’y avais pas fait de balade depuis un certain temps, j’ai voulu prendre ce chemin pour rentrer chez moi. Il était environ 14 heures.
Un peu plus loin dans le canyon, mon chien a commencé à se comporter comme s’il avait besoin d’aller aux toilettes. Je me suis donc arrêté sur le premier parking disponible sur le côté de la route et l’ai laissé sortir pendant que je m’étirais. Au début je n’ai rien remarqué, mais ensuite j’ai entendu des aboiements à 30 mètres de là. Mon chien poursuivait un lapin. Ma chienne est un bon chien, mais si elle poursuit quelque chose, rien ne l’arrête. Je n’avais plus qu’à prendre part à poursuite à mon tour.
Ils avaient déjà une quarantaine de mètres d’avance, j’ai dû m’y mettre à fond. Le sol inégal et la terre molle rendaient la course difficile je n’ai pas mis longtemps avant de me prendre les pieds contre un terrier de lapin, où suis tombé et me suis assommé.
Quand je me suis réveillé, j’étais dans une pièce avec quelques meubles, des appareils électroniques et un bandage sur la tête. Quelque chose clochait. L’endroit où j’avais perdu connaissance se trouvait dans une zone rurale très peu peuplée, sans maisons, alors que je pouvais entendre la circulation depuis la fenêtre de la pièce où je me trouvais.
A côté de moi se trouvait une machine électronique plutôt curieuse, que je n’avais jamais vue auparavant. J’ai décidé de me lever et de regarder par la fenêtre, mais la porte s’est ouverte et ma chienne est entrée en courant, plutôt excitée de me voir.
Quand j’ai levé les yeux, il y avait un homme debout devant la porte. Il mesurait environ 1m80, les cheveux noirs mi-longs et habillé de façon décontractée. Il s’est présenté comme étant Jonas et m’a demandé si j’allais bien, ce à quoi j’ai répondu que oui. Jonas m’avait trouvé inconscient dans un champ avec mon chien qui aboyait. Je l’ai remercié de nous avoir aidés, mon chien et moi. Je lui ai ensuite posé la question qui m’a fait commencer à me demander si je n’étais pas devenu fou.
« Où suis-je ? ».
« A environ 6 mètres de l’endroit où je t’ai trouvé » m’a-t-il répondu.
Je lui ai dit que ce n’était pas possible parce qu’il n’y avait aucune maison à moins de 30 kilomètres de l’endroit où je me souvenais avoir été pour la dernière fois. Il a jeté un coup d’œil à la machine près de la fenêtre, puis s’est tourné vers moi et m’a dit qu’il m’avait transporté dans une Terre parallèle. Il m’a dit qu’il avait voyagé jusqu’à la dimension de notre Terre et qu’il m’avait trouvé assommé sous un soleil de plomb, sans personne pour m’aider. Normalement, il n’emmenait pas d’étrangers à travers un portail, mais dans mon cas, il a pensé que j’avais besoin d’une aide urgente.
J’ai immédiatement commencé à poser des questions sur le voyage dans des mondes parallèles, car tout ce que je connaissais sur le sujet venait des vidéos de Michio Kaku sur YouTube. Il m’a dit de ralentir et qu’il allait s’expliquer.
Apparemment, dans son monde, une machine à voyager dans des mondes parallèles pouvait être achetée assez facilement, et même si elle n’est pas bon marché, elle est assez populaire. Dans les années 1950 de sa dimension, le gouvernement a été confronté à la décision de continuer à financer un programme spatial (que je suppose être la NASA) ou un programme de dimension parallèle appelé ARD-P (je ne me souviens pas de la signification exacte, mais je suis presque sûr que le D-P correspond à Dimensions Parallèles, et je m’en souviens car je l’ai remarqué sur beaucoup d’appareils dans la pièce où je me trouvais).
Il m’a expliqué que le vrai danger d’utiliser une de ces machines était d’explorer de nouvelles dimensions.
Comme il existe une quantité infinie de Terres dans d’autres dimensions, seule une petite quantité a été explorée. Le problème de l’exploration de dimensions inconnues est qu’il y a de bonnes chances de mourir d’une manière ou d’une autre une fois la porte du portail franchie. Il m’a dit que les gens meurent en tombant (si le sol n’est pas assez proche de l’endroit où le portail s’ouvre), meurent par noyade (il y a des mondes couverts d’eau, difficile de rouvrir un portail sous l’eau), meurent brûlés vifs ou de problèmes atmosphériques…
Pour éviter cela, les voyageurs doivent être sûrs qu’il va y avoir un sol stable dans la dimension où ils voyagent. Son gouvernement a donc commencé à rechercher des mondes « sûrs » vers lesquels se transporter, créant même des lieux publics dans lesquels les gens pouvaient choisir des mondes où se rendre, tous fiables, parmi de nombreuses options.
Beaucoup de ces mondes étaient des mondes à la végétation luxuriante épargnée par l’Homme, pour être désormais envahis par la vaste population de touristes trans-dimensionnels. Il a parlé de nouvelles industries créées pour l’occasion. On trouve ainsi des courtiers de vie dimensionnelle, qui offrent la chance de vivre comme quelqu’un de nouveau dans un monde similaire qui ne connaît pas encore le voyage dimensionnel. Jonas était donc explorateur pour une agence de voyage dimensionnel et qu’il cherchait de nouvelles dimensions inexplorées, ce qui l’a conduit à ma Terre.
Nous avons parlé de beaucoup de choses, il était intéressant de voir quelles étaient les similitudes et les différences entre nos mondes. La nourriture, la culture, la télévision, la technologie… nous avons couvert beaucoup de choses.
Nous avons également commencé à parler de musique, ce qui était un sujet intéressant car il y avait beaucoup de groupes en commun entre nos deux mondes, notamment les Beatles. Lorsque leur nom a été évoqué, Jonas a mentionné que son frère venait de rentrer d’un concert où il les avait vus récemment, ce qui m’a valu un regard ahuri.
« Tu veux dire qu’ils sont toujours ensemble ? », ai-je demandé.
Il a répondu que oui. Je lui ai alors raconté comment ils s’étaient séparés dans notre monde et que John et George étaient décédés, mais apparemment dans son monde, ils sont tous vivants, en bonne santé et toujours en tournée.
Jonas m’a alors demandé de le suivre dans une autre pièce où il y avait une sorte d’étagère remplie de cassettes (oui, apparemment les CD ne se sont jamais répandus dans son monde). Il y avait aussi un lecteur de cassettes, bien qu’il n’était pas vraiment semblable au type de radio que nous utilisons, les haut-parleurs ressemblaient plus à du carton froissé mais le son était plutôt bon. Je n’ai pas bien vu les haut-parleurs mais ils n’étaient certainement pas ronds, ils ressemblaient presque à un grand accordéon.
Le seul album des Beatles qu’il avait acheté en magasin et qui avait une vraie pochette était Sgt Peppers, dont la couverture était légèrement différente de celle que nous avons, mais les chansons étaient toutes les mêmes. Les six autres cassettes des Beatles qu’il avait étaient toutes comme si quelqu’un les avait enregistrées sur une cassette vierge et avait écrit les titres des chansons sur une carte glissée dans le boîtier.
J’ai reconnu quelques titres d’albums écrits sur les cassettes, mais il y en avait quatre dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Il a joué quelques chansons de l’un d’eux. C’était totalement surréaliste d’entendre de la musique des Beatles qui n’avait jamais été faite (du moins dans notre monde). Nous en avons parlé un peu, il m’a raconté qu’une fille avait enregistré les cassettes pour lui quand il était à l’école supérieure (ce qu’ils appellent le lycée). Elle était une grande fan d’eux et voulait qu’il les écoute.
Il a sorti la première cassette et a commencé à lancer la seconde quand je lui ai demandé à ce qu’il m’en enregistre une copie pour que je puisse la ramener avec moi, pensant que ce ne serait pas un gros problème. Le regard que Jonas m’a lancé quand j’ai dit ça est l’une des raisons pour lesquelles je reste anonyme.
Non seulement il m’a fait peur, mais il avait un air très sérieux, presque effrayant, suivi de la phrase :
« Non, tu ne dois rien emporter avec toi dans ton monde. Pas de photos, pas de souvenirs, pas de cassettes, RIEN. »
Je lui ai demandé pourquoi et il n’a pas vraiment voulu le dire, sauf que pour ma sécurité, je ne devais rien ramener.
Bien sûr, je ne suis pas le genre de personne à visiter un monde parallèle sans prendre quelque chose pour prouver mes dires. Je lui ai donc assuré que je ne prendrais rien et ai changé de sujet. Environ une heure plus tard, après avoir discuté un peu plus, j’ai entendu sonner à sa porte et il a quitté la pièce pour aller voir. Je savais que je n’aurais peut-être pas d’autre occasion de prendre quelque chose, alors j’ai pris une des cassettes et l’ai mise dans ma poche, puis j’ai mélangé les autres pour que sa disparition passe plus facilement inaperçu.
Quand il est revenu à l’intérieur, j’ai dit que j’avais un peu faim (pour nous faire sortir de la pièce), alors il m’a emmené dans l’autre pièce et m’a donné à manger. Pour la plupart, la nourriture avait le même goût que la nôtre, mais les noms et les couleurs des produits étaient différents. Le ketchup violet était le plus étrange. Nous avons parlé un peu plus, puis j’ai annoncé devoir partir car il se faisait tard (l’heure de la journée était identique à la nôtre, comme dans tous les mondes).
Nous sommes retournés dans la pièce où se trouvaient les machines, j’ai pris ma chienne et j’ai remercié Jonas pour avoir pris soin de moi. J’ai ensuite traversé le portail, ce qui m’a donné l’impression d’être mouillé mais de rester sec en même temps, vraiment bizarre… Quand j’ai posé ma chienne sur le sol, elle s’est également secouée comme si elle pensait être mouillé.
De retour dans notre monde, je pouvais de nouveau voir ma voiture sur la route. Il y avait une marque de brûlure en ligne droite sur le sol, là où le portail était apparu. Il faisait sombre dehors et la seule raison pour laquelle j’ai remarqué la brûlure était parce qu’elle était encore fumante à cause de la chaleur. Je suis retourné à ma voiture et je suis rentré chez moi. Le pire, c’est que je n’ai même pas pu écouter la cassette sur le chemin du retour parce que je n’avais pas de lecteur dans ma voiture. Je n’ai même pas pu l’écouter à la maison pour la même raison et j’ai dû aller à Wal-Mart pour acheter un lecteur de cassettes juste pour l’écouter.
Malheureusement, je n’ai aucune autre information sur la cassette que ce qui est écrit sur la dessus. Les noms des morceaux étaient écrits, ainsi que le titre de l’album « Everyday Chemistry ». Tout le reste est aussi mystérieux pour vous que pour moi. Je n’aurais pas non plus pu demander quoi que ce soit au type, surtout après lui avoir pris la cassette.
J’en dirai plus sur mon expérience dans les jours à venir, mais je dois aller travailler maintenant et ce message est déjà assez long. Si vous avez des questions à me poser sur cet incident, j’ai créé une adresse email à laquelle vous pouvez me contacter : thebeatlesneverbrokeup@yahoo.com. J’essaierai de répondre à toutes les questions du mieux que je peu
Enfin, s’il y a QUELQU’UN qui a vécu quelque chose similaire, contactez-moi, certaines des choses que ce type m’a dites me font presque me demander si ce n’est pas la première fois que des voyageurs dimensionnels viennent dans notre monde. »
– James Richards